virus & bactérie

À la limite du vivant
virus vs bactérie

Le mot virus existait bien avant que l’on connaisse la réalité de ce qu’il représente (ses racines signifient : pénétrer, principe actif de la contagion) d’où virulent synonyme de violence… Le danger des virus provient justement de ce qu’ils sont des micro-organismes très primitifs qui ne peuvent vivre qu’en parasites sur d’autres êtres vivants et qui mutent très vite au contact de leurs hôtes.

On a trop tendance à confondre virus et bactéries : les bactéries sont plus grosses, se voient au microscope optique et peuvent se développer toutes seules pourvu qu’elles se trouvent dans un milieu nutritif favorable).

ON COMBAT LES BACTERIES PAR DES ANTIBIOTIQUES MAIS PAS LES VIRUS.
OR TOUTES LES FORMES DE GRIPPE SONT DES VIRUS.

Les virus sont invisibles au microscope optique. On les observe au microscope électronique.

On connaît des milliers de virus susceptibles de provoquer des maladies apparentes ou inapparentes, bénignes ou mortelles, chez l’homme, chez les animaux ou les végétaux.

Selon le cas, le virus vit en parasite sur telle ou telle espèce et n’affecte pas les autres.

Adaptation

Sans cesse en mutation
Du code génétique à l'état pur

De par sa nature, le virus s’adapte, évolue et réapparaît toujours différent. Le cas extrême est le VIH qui, à peine cerné, a déjà muté !

Le virus est entouré de protéines complexes synthétisées grâce au patrimoine génétique du virus, une acide nucléique (ARN pour le virus de la grippe),

Comme le virus est très primitif, il ne peut assurer aucune réaction métabolique (c’est à dire piocher sa nourriture à l’extérieur pour pouvoir se reproduire), il ne peut se dupliquer qu’à l’aide d’un organisme plus évolué en se fixant sur la cellule qu’il infecte et en se « servant » de tous les mécanismes de son hôte, finissant par modifier son identité.

Un virus dans un milieu extérieur non vivant peut survivre mais en aucun cas se reproduire.

Les virus de la grippe survivent plus longtemps à l’extérieur de l’organisme lorsque le temps est sec et froid, raison pour laquelle les épidémies saisonnières surviennent en hiver dans les climats tempérés.

Heureusement l’hémagglutinine des virus grippaux sont des antigènes, c’est à dire qu’elle induit des réactions immunitaires spécifiques chez les êtres vivants (c’est à partir de l’identification de cette molécule que l’on peut développer les vaccins spécifiques pour chaque virus).

Les virus étant pratiquement du code génétique à l’état pur, non seulement il sait tout seul devenir un OGM, il peut aisément se manipuler en laboratoire, heureusement pour la mise au point des vaccins et pour la recherche civile…et malheureusement parce que les manipulations de virus servent aussi à la recherche d’armes biologiques. Et comme disait le prix Nobel André Lwoff, la planète est plus menacée par l’arsenal d’armes biologiques que par les armes nucléaires (c’était en 1974 !).

Seuls certains laboratoires (dont en France le laboratoire Inserm-Jean-Mérieux de Lyon), dits de haute sécurité, ont l’autorisation de manipuler les agents pathogènes de classe 4 : virus caractérisés par un très fort pouvoir pathogène et un taux élevé de mortalité, par l’absence de vaccins ou de traitements efficaces et par une transmission interhumaine très efficace.

Parmi ces agents figurent des virus responsables de fièvres hémorragiques sévères (virus Lassa, Ebola, Marburg…) ou d’encéphalites (virus Nipah et Hendra), ainsi que le virus de la variole, aujourd’hui exclusivement détenu par les États-Unis et la Fédération de Russie.