L'épidémie

• Le déclenchement d’une épidémie nécessite l’apparition d’un nouvel agent pathogène contre lequel les médicaments ou vaccins dont nous disposons sont inefficaces. Dans le cas de la grippe, les pandémies correspondent à l'apparition d'un virus mutant, la plupart du temps introduit dans la population humaine à partir d'un réservoir animal. Il ne rencontre aucune barrière immunitaire et peut donc frapper tous les sujets qui le rencontrent.
• La phase de diffusion peut commencer avec un virus déjà en circulation chez l’homme à son insu, en voie d’adaptation, progressive ou brutale (mutations mineures ou cassures et recombinaison majeures qui donnent naissance à un virus totalement nouveau contre lequel les vaccins existants sont inefficaces). Elle peut commencer également par la mutation d’un virus qui ne se transmettait que d’animal à animal, voire d’animal à l’homme et dont le passage par un autre hôte animal induit une mutation qui lui permet de se transmettre d’humain à humain. Elle peut aussi être initiée par un virus ancien qui refait surface (ex : sous-type disparu depuis 1957 est réapparu en 1977 causant "l’épidémie de grippe russe" et les virus qui en sont dérivés circulent toujours).
• L’amplification ou l’évolution de l’épidémie en pandémie est accélérée par la promiscuité, l’absence de prévention, les migrations de population et l’état sanitaire du pays.
• Dans le cas où un virus humain serait responsable de la maladie chez les animaux, sa circulation pourrait empirer la situation pour la santé publique. Il convient donc d’être vigilant (vaccination des animaux, surveillance sanitaire), mais pas d’abattre tous les oiseaux et tous les porcs !
• La régression enfin finit toujours par arriver…heureusement

Par recoupements entre données épidémiologiques et confirmations virologiques, on estime que chaque hiver, selon les virus en circulation, de 5 à 30 % de la population totale sont atteints par la vraie grippe.